L’église paroissiale Saint Victor

L’église Saint Victor actuelle, succède à l’ancienne église Sainte Madeleine dont on peut voir les ruines du XIIème siècle sises au pied du Castellas.

La construction en est décidée en 1665 par les habitants du village réunis à Mayran. Par souci d’économie, ils choisissent d’appuyer la construction sur le mur du rempart qui entoure le village ainsi que sur la tour qui servira de clocher. C’est ce qui donne l’architecture originale que nous avons aujourd’hui. La construction est laborieuse, la communauté n’ayant plus d’argent pour payer le maçon. L’église fut finalement bénie et affectée au culte le 22 août 1700, mais non terminée. la nef n’étant pas achevée, un mur de refend coupe l’église en son milieu. tout est enfin terminé en 1715. A la même époque, la maison du prieur devenue presbytère est adossée avec la sacristie au levant de l’église.

La façade 

C’est l’ancien rempart du village (XIème siècle). L’église y est appuyée de l’extérieur. La grande porte actuelle ne date que de 1809. Auparavant, on entrait par le côté nord à l’emplacement actuel des fonds baptismaux ou par la porte du midi qui est toujours utilisée.

Le clocher

Ancienne tour des remparts, dite de l’Houme (de l’ormeau). Au rez de chaussée, une belle salle voûtée en arête avec banc circulaire, servant au XVIIème siècle de maison consulaire. La tour est surélevée en 1724 pour servir de clocher et les cloches sont installées en 1739.

La nef

Le vaisseau de la nef, long de 32 m pour une largeur de 10 m et une hauteur de 14 m a de belles proportions qu’aucun pilier ne vient gêner. De style roman ogival, la voûte comporte 3 travées en bel appareil voûtées en arêtes.

La chapelle du clocher

C’est le lieu de prière permanent pour les fidèles. C’est aussi l’ancienne «mayson commune» de Saint Victor avec son banc circulaire construit en 1675. La porte de communication a été ouverte en 1988.

Le chemin de croix

L’abbé Bayle, curé de Saint Victor depuis 1784, échappe de justesse aux révolutionnaires et se réfugie en Italie. Revenu à Saint Victor, où il meurt en odeur de sainteté, il demande à ses paroissiens de la toile de drap sur laquelle il peint les différents tableaux du chemin de croix qui sont érigés solennellement le 16 avril 1841.

Les chapelles latérales

Au nord Saint joseph, au sud Notre Dame. Les peintures du XVIIIème siècle sont les plus anciennes de l’église. Dans la chapelle Notre Dame, une toile dans un cadre en bois de style Louis XVI représente le don du Rosaire à Saint Dominique. Ce tableau, et celui du retable ont été portés à Uzès pendant la révolution.

La statue Notre Dame de Mayran

Supportée par l’ancienne chaire en bois du XIXème siècle, cette antique statue en bois peinte et mutilée, provient de l’ermitage de Mayran où elle est vénérée depuis longtemps. tout porte à croire qu’il s’agit de Notre dame la Brune, vierge du pèlerinage voisin de notre dame de Rochefort, brûlée et abîmée par les protestants, sauvée par l’ermite Grégoire qui dût se réfugier à Mayran.

La sacristie

La porte séparant l’église de la sacristie est l’ancienne porte d’entrée du XVIIème siècle de l’église. Derrière cette porte, on peut découvrir des meubles en bois du XIXème, et 2 statues en bois doré du XVIIIème, Saint Roch et Saint Maurice. Accrochés au mur de gauche à droite, on peut voir les tableaux ex-voto de l’ermitage de Mayran. Ces tableaux sont classés et protégés par les beaux arts.